Journal de bord – Déplacement à Cracovie   

Cracovie

Pour ce deuxième match européen à l’extérieur de la saison, direction Cracovie afin d’y affronter les Ukrainiens du Dynamo Kyiv. Le contexte dramatique actuel qui sévit en Ukraine empêche les équipes locales d’y accueillir des matchs de Coupe d’Europe, ce pourquoi elles doivent évoluer dans un pays voisin. Après le déplacement dans la ville chypriote de Larnaca, je vous emmène désormais en Pologne, dans un tout autre décor, afin de suivre notre très cher Stade Rennais et vous plonger dans la peau d’un supporter et de ce à quoi peut ressembler un déplacement de ce type. Bon voyage !

Mercredi 12/10/22, 17h15 : Le grand départ et l’arrivée en Pologne

Avec un vol low-cost opéré par Ryanair, le départ se fait depuis l’aéroport de Beauvais, situé à environ 1h30 de Paris en navette. Tout se déroule sans encombre et je prends place dans l’avion décollant vers 21h direction Cracovie, avec à son bord un grand nombre de supporters Rouge et Noir dont les membres du RCK qui ont coché la date sur leur agenda. Le parcage devrait donc être animé demain soir, ce qui a pour effet de m’égayer encore un peu plus, l’humeur étant toujours au beau fixe lors de ces virées si spéciales. 23h10, je pose le pied sur le sol polonais et me dirige donc vers le centre-ville de « Kraków » pour y rejoindre le logement qui sera le mien 3 nuits durant.

Le bus que j’ai pris à l’aéroport me dépose aux portes de la vieille ville et je peux alors d’ores et déjà entrevoir tout le charme dont est doté la 2ème plus grande ville du pays. Je vogue au travers de rues très animées où de nombreux jeunes se sont réunis pour faire la fête jusqu’à arriver sur la place centrale illuminée « Rynek Główny ». Une pure merveille. Bien qu’ayant déjà vu des photos de cette place, je reste frappé par sa taille immense et composée en 2 parties, toutes deux séparées par le bâtiment central qu’est la halle aux draps.

Légende photo : La place Rynek Główny de nuit, au cœur du centre historique de Cracovie.

Je prends désormais une rue perpendiculaire, là où se situe mon auberge de jeunesse, à 30 mètres de la place. Plutôt central. Une fois les modalités d’arrivée effectuées, je découvre ma chambre, ou plutôt mon dortoir, composé de 6 couchages. Bien que m’étant à l’origine dirigé vers la location d’un Airbnb, plus tranquille et confortable, le prix m’a finalement convaincu d’opter pour l’auberge de jeunesse. 30 € pour 3 nuits, c’est vrai que c’est imbattable. Je m’installe sur la partie haute de l’un des lits superposés dans le but de rejoindre les bras de Morphée. Mais c’était sans compter sur mes camarades de chambre qui se livraient à un véritable concerto de ronflements en do mineur. Ah les joies des « hostels », j’étais bien au courant après tout. Loin de me décourager, j’enfile mes écouteurs pour couvrir les nuisances. Demain sera une grosse journée.

Jeudi 13/10/22, 9h : Visite de la ville

Après une nuit relativement courte, entrecoupée par quelques réveils dû aux ronflements de mes colocataires, je me dirige vers le stade pour récupérer mon précieux sésame pour le match du soir. Située à seulement 20 minutes à pied du centre-ville, l’entrave qui accueille généralement le KS Cracovia ne détone pas par sa beauté, mais plutôt de par son caractère relativement impersonnel, la façade principale ressemblant plus à un aéroport qu’à un stade.

Légende photo : L’extérieur du « Stadion Cracovii im. Józefa Piłsudskiego » où évolue habituellement le KS Cracovia.

Une fois mon billet récupéré, la visite de la ville peut démarrer. Je retourne dans la vieille ville afin de voir de jour ce que j’ai vu de nuit la veille, et le spectacle reste superbe. J’écume quasiment tous les recoins de ce petit centre historique, sors quelque peu des sentiers battus pour me retrouver dans des rues moins fréquentées, pouvant trouver du beau et surtout de l’authenticité à tout ce qui se présente à moi. Je me dirige ensuite vers le sud où se situe le château du Wawel, véritable chef-d’œuvre d’architecture et qui offre quelques très beaux panoramas sur la ville, de par sa position qui la surplombe.

Légende photo : L’esplanade du château du Wawel où résidaient anciennement les rois de Pologne.

Direction ensuite Kazimierz, le quartier juif historique, réputé désormais pour ses nombreux lieux de fête et la place importante qui est accordée à l’art. C’est aussi un quartier regorgeant de bonnes adresses et de restaurants de qualité, ce que j’ai pu constater en faisant une halte par hasard pour déjeuner. J’opte pour le menu du midi composé d’une sorte de minestrone en entrée, un plat végétarien bien garni, une boisson fruitée et une bouteille d’eau. Coût total : 31 Złoty soit moins de 6,50 €. Quel plaisir !
Bien rassasié, je poursuis ma visite de la ville au hasard des rues jusqu’à traverser la Vistule pour me retrouver dans une zone sans touristes malgré la beauté des lieux. Après cette grande balade, retour à l’auberge de jeunesse afin de me préparer pour le match du soir qui approche à grands pas. L’occasion d’enfiler mon maillot floqué Désiré Doué, la nouvelle pépite sortie tout droit du centre de formation. Une fois n’est pas coutume, la procession vers le stade, maillot de son équipe sur le dos, rempli de bonheur tout supporter participant à l’exaltation de la période que constitue l’avant-match.

Légende photo : Délicieuse soupe de légumes façon minestrone

Mercredi 13/10/22, 17h45 : Arrivée dans le parcage et match

J’arrive dans un parcage quasiment vide, peuplé de seulement 4 supporters. 1h avant le début des hostilités, c’est vrai que c’est tôt, mais j’aime ça, choisir la place idoine, monter en pression au fur et à mesure que le temps s’écoule et également assister à l’échauffement, pousser nos joueurs dès le début…

Légende photo : La traditionnelle montée des marches pour l’accession aux gradins.

Le parcage se remplit peu à peu jusqu’à l’arrivée du RCK environ 10 minutes avant le coup d’envoi. Venus en nombre, ça promet une belle ambiance et des chants 90 minutes durant. Ce déplacement sera donc bien différent de Larnaca et l’atmosphère en parcage plus feutrée. D’ailleurs, alors que j’étais totalement seul à Chypre, la donne fut légèrement différente à Cracovie. En effet, quelques minutes avant le début du match, je croise par hasard Xavier que j’ai connu au collège et que je n’avais pas revu depuis longtemps. Il a fait le déplacement depuis Paris avec Arnaud, dont je connais bien la sœur pour avoir été dans sa classe au lycée.

Légende photo : Vue panoramique du stade depuis le parcage et son épais filet.

C’est tout naturellement que l’on prend place tous les 3 côte à côte pour vivre cette rencontre pleinement, chantant à pleine voix notre amour pour le Stade Rennais. Les 22 acteurs entrent sur la pelouse au rythme de la musique maintenant bien connue de l’Europa League et le craquage de fumigènes donne le ton, dans un stade relativement clairsemé, match délocalisé oblige. Légende photo : Vue panoramique du stade depuis le parcage et son épais filet.

Le SRFC n’attire pas encore les foules à l’étranger, comme ça a pu être le cas deux jours plus tôt à Varsovie lors du match opposant le Chakhtar Donetsk, autre club ukrainien, au Real Madrid. Plutôt compréhensible étant donné la dimension du club espagnol qui n’est plus à présenter.
C’est devant tout de même plusieurs milliers de spectateurs que ce Dynamo Kiev – Stade Rennais se jouera avec un stade acquis à la cause de l’équipe ukrainienne, de multiples drapeaux jaune et bleu florissant dans les gradins. En parcage, les quelques 300 supporters Rouge et Noir ayant fait le déplacement donnent de la voix à défaut d’avoir une visibilité parfaite, la faute à un filet entourant toute la zone réservée aux supporters visiteurs.

Légende photo : L’entrée des joueurs combinée au craquage des fumigènes

Sur le terrain, pas grand-chose à se mettre sous la dent. Une partition équilibrée et une solidité du bloc équipe à relever avec, à noter, une frappe de Benjamin Bourigeaud qui ne passe pas très loin du poteau, pour ce qui est peut-être notre occasion la plus franche en 1ère mi-temps. L’évènement principal autour de ce match étant probablement la titularisation de Christopher Wooh constituant également sa première apparition sous le maillot rennais. Et l’ancien lensois n’a pas semblé déstabilisé par l’enjeu du match, pour ce qui était aussi son premier match de Coupe d’Europe. Solide dans les duels, propre à la relance, c’est surtout sa sérénité et son calme qui ont dénoté, ce qui n’est pas sans rappeler un certain Warmed Omari, toujours blessé et dont le retour après la Coupe du Monde provoquera certainement quelques maux de tête à Bruno Genesio au moment de choisir les 2 défenseurs centraux titulaires. Au retour des vestiaires, c’est d’ailleurs Christopher Wooh qui est à la réception d’un corner tiré par Bourigeaud et qui dévie le ballon du pied au fond des filets, après s’être libéré de tout marquage, et ce, juste devant le parcage visiteurs. Belle entrée en matière pour l’international camerounais qui marque ainsi son premier but sous ses nouvelles couleurs. La suite de la rencontre sera à peu près similaire à la première période, avec une possession plutôt équilibrée, légèrement en faveur des Ukrainiens, mais de façon stérile, les hommes de Mircea Lucescu ne parvenant pas réellement à mettre en danger ceux de BG. Outre Christopher Wooh, on peut relever la très bonne prestation d’Assignon qui aura remplacé Hamari Traoré avec brio lors de la confrontation aller-retour pour laquelle le Malien était suspendu. À Cracovie, Lorenz a réalisé une belle prestation avec énormément d’intensité et une solidité intéressante dans les duels, combiné à des projections offensives tranchantes et une volonté constante de combiner et créer le danger. Une véritable montée en puissance pour le natif de Grasse formé sur les bords de la Vilaine, qui s’avère être une doublure fiable et dont les qualités semblent pouvoir encore être décuplées.

Relativement peu inquiétés sur cette deuxième mi-temps, un frisson parcourt tout de même l’ensemble des supporters dans les arrêts de jeu, lorsque Karavaev voit sa frappe en demi-volée passer à quelques centimètres seulement du poteau droit de Steve Mandanda. Le coup de sifflet retentit et tous les fans présents en parcage peuvent exulter. La victoire est méritée et traduit très bien le chemin parcouru par le club ces dernières années grâce aux campagnes européennes successives qui ont permis d’acquérir l’expérience suffisante pour remporter ce genre de matchs. La prochaine étape à franchir désormais est celle d’une prestation de haut vol qui se traduirait par une orgie de buts et un écart significatif vis-à-vis de l’adversaire comme en championnat, chose qui n’est pas encore le cas en Europe. Loin de moi l’idée de faire la fine bouche, je prends donc ces trois points avec bonheur et quitte alors le stade Józef-Piłsudski comblé.

Alors que je me dirige vers un restaurant à proximité de mon hostel, un jeune qui était au stade m’interpelle en me demandant où était Jérémy Doku ce soir. Après lui avoir répondu qu’il était à l’infirmerie comme c’était malheureusement trop souvent le cas, nous faisons naturellement un bout de chemin ensemble et parlons football, pour notre plus grand plaisir mutuel. Ce germano-polonais est un grand fan du Barça ce qui nous permet de partager notre amour pour Ousmane Démbélé, Raphinha mais également Kamil Grosicki, que j’ai tant apprécié lors de son aventure dans la capitale bretonne. Après cet échange très agréable et assez commun lors d’un déplacement, je m’attable donc dans un restaurant qui est proche de la fermeture, dîne en vitesse et rejoins ma chambre, car je me lève tôt le lendemain pour une visite bien différente de ce que j’ai pu vivre ce jour.

Vendredi 14/10/22, 8h30 : Visite d’Auschwitz et soirée entre amis

Parce que faire un déplacement européen, c’est partir à la découverte parfois de villes où on ne serait peut-être jamais allé sans le football comme Maribor, Arnhem ou Jablonec, villes qui ne sont parfois pas spécialement très vivantes ou sans vraiment de lieux touristiques notables. Dans d’autres cas, c’est tout le contraire, comme lors des déplacements à Séville ou Rome et donc désormais Cracovie, ville chargée d’histoire, mais pas seulement, puisque la région l’est également. C’est dans ce cadre que j’avais décidé à l’avance de me rendre à Auschwitz, lieu tristement célèbre pour les atrocités qui s’y sont déroulées durant la Seconde Guerre Mondiale. La visite guidée durant environ 7h en incluant le trajet aller-retour en bus depuis Cracovie, je me lève ainsi tôt le vendredi matin afin de m’y rendre. Le changement de décor et d’atmosphère par rapport à la veille est alors total et je m’apprête à vivre une journée chargée en émotions que je ne commenterais que très peu, tant l’expérience est personnelle, intime, et à mille lieux de devoir être décortiquée en détails dans un journal de bord comme celui-ci. Tout ce que je peux dire, c’est que se rendre à Auschwitz s’inscrit dans un travail de mémoire et a pour but notamment de ne pas oublier les tragédies qui ont pu s’y dérouler, ainsi que de se confronter à l’Histoire.

Après cette parenthèse bien plus sérieuse que l’ensemble de mon séjour, je suis de retour à Cracovie sous les coups de 18h et y retrouve mes 2 collègues de parcage de la veille, afin de passer la soirée ensemble. L’occasion notamment de nous rendre dans un restaurant traditionnel pour y déguster des pierogis, cette spécialité polonaise délicieuse qui ressemble à des gyosa ou des ravioles, qui peuvent être fourrées avec de nombreux ingrédients divers et variés.

Légende photo : Assiette mixte de 12 pierogis dans un restaurant typique avec Xavier et Arnaud

12 pierogis par personne plus tard, c’est bien rassasié qu’on se dirige vers le bar de l’hôtel de Xavier et Arnaud pour terminer la soirée dans la bonne humeur et devant un alléchant Strasbourg-Lille, le football reprenant ses droits et la place centrale qu’il occupe dans nos vies de passionnés. Au coup de sifflet final, je décide de retourner dans mon hostel afin d’y passer ma dernière nuit en Pologne, qui sera très probablement moins mouvementée que celle de Julien Stéphan. En plus, demain c’est mon anniversaire et je me suis trouvé le cadeau parfait !

Samedi 15/10/22, 10h30 : Départ de l’auberge, dernier jour et cadeau d’anniversaire

Quelle belle journée que ce samedi 15 octobre, et pas seulement parce que c’est mon anniversaire. Enfin si, tout de même, ça y contribue grandement. Je me réveille en Pologne pour mon 25ème anniversaire et mesure toute la chance que j’ai, prêt à profiter de ma dernière journée à Cracovie avec un programme déjà préétabli. Je quitte l’auberge de jeunesse vers 10h30 et me promène une dernière fois dans les rues du centre historique, avec pour cap le sud de la ville et le quartier juif où j’avais repéré 2 jours auparavant une place avec de nombreux stands où déguster des spécialités locales. Le programme est clair, me délecter de l’un de ces plats typiques et me diriger ensuite de l’autre côté du fleuve et plus précisément au stade « Robotniczy Klub Sportowy Garbarnia Kraków », où j’ai coché depuis quelques jours un match de championnat de 3ème division entre le RKS Garbarnia Kraków et le MKS GKS Jastrzębie.

Je ne sais quasiment rien de ces deux clubs, ni des modalités d’entrée au stade et surtout si on m’acceptera avec tous mes bagages, mais j’ai une forte envie de folklore et je suis persuadé que cette rencontre répondra à mes désirs. Trouver le chemin du stade s’est d’ailleurs avéré être la première étape divertissante de cette expérience. Située à mi-chemin entre des immeubles flambants neufs et des chemins boueux empruntés uniquement par des VTT et des pêcheurs, l’entrée principale de l’arène du Garbarnia Kraków se veut énigmatique. Après avoir demandé mon chemin à plusieurs stadiers, je me retrouve enfin devant la billetterie et paie 20 Złoty pour pénétrer dans l’enceinte quasi vide, soit à peu près 4 €. Le stade est champêtre et aurait plus sa place dans un championnat de district en France qu’en 3ème division avec sa seule tribune latérale.

Légende photos : Le stade champêtre du RKS Garbarnia Kraków

Plus l’heure du match approche, plus le stade se garnit pour finalement accueillir plus de 100 supporters locaux munis de leur écharpe blanche et marron aux couleurs du club et une 30aine de supporters visiteurs placés en parcage. Le coup d’envoi est donné et après un round d’observation de presque 10 minutes, les locaux subissent le pressing haut des visiteurs et sont mis en difficulté. Pourtant, le Garbarnia essaie tant bien que mal de ressortir le ballon proprement et de construire, ce qui provoque à plusieurs reprises quelques frissons parmi les supporters, notamment sur plusieurs relances très dangereuses du gardien dans les pieds des joueurs adverses. Je ne parle pas polonais, mais je suis convaincu que le grand-père à ma droite préférerait que son équipe balance devant plutôt que de se mettre autant en danger.

La première mi-temps est maitrisée par le MKS GKS Jastrzębie qui ouvre le score à la demi-heure de jeu par Stanklic d’une belle reprise de volée croisée, un peu semblable à celle d’Adrien Hunou au Parc des Princes en 2018. Seulement trois minutes plus tard, les visiteurs aggravent le score, 2-0 à la mi-temps donc. Mon insatiable appétit de découverte de jeunes pépites est d’ailleurs sollicité grâce au numéro 24 des visiteurs, Daniel Szymczak, qui se distingue dans l’entrejeu par une belle qualité technique et une vision de jeu intéressante, et ce, encore plus au regard de son jeune âge comparé aux autres, puisqu’il n’est âgé que de 18 ans, ce qui en fait le plus jeune des 22 acteurs.

La deuxième mi-temps va offrir aux spectateurs présents un scénario fou, de ceux qui nous font adorer ce magnifique sport qu’est le football. Un impact physique plus fort, des duels plus rugueux et une pluie de buts. Très vite au retour des vestiaires, l’équipe évoluant à domicile réduit le score. L’espoir renaît ainsi chez les supporters qui semblaient avoir abandonné bien vite l’idée de remporter la partie. Même sensation lorsque le MKS GKS Jastrzębie porte le score à 3-1. Mais c’était sans compter sur l’abnégation du Garbarnia qui recolle à 3-2, puis à 3-3, avec un but absolument sublime du latéral gauche entré en jeu à la mi-temps qui vient nettoyer la lucarne gauche d’une frappe surpuissante depuis l’extérieur de la surface. Les locaux vont ainsi pousser pour s’imposer, mais à la 87ème minute, l’arbitre siffle penalty pour les visiteurs sur un contact extrêmement léger, pénalty qui sera transformé portant le score à 4-3. Mais l’arbitre a décidé d’être l’acteur principal de cette fin de match et à la 93ème minute, siffle penalty cette fois-ci pour les locaux pour un contact similaire. Ça finit au fond des filets, 4-4 et la fin du match est sifflée. Les supporters semblent heureux de ce dénouement et applaudissent gaiement leurs joueurs qui viendront leur serrer la main à tous, le long de la main courante. Il est 16h, l’heure pour moi de quitter le stade afin de rejoindre l’aéroport et rentrer en France, à peine remis de ce match d’anthologie dont je me souviendrais longtemps. Dimanche, un autre match m’attend cette fois-ci dans un stade que je connais par cœur, puisque le Stade Rennais affronte dans son antre l’Olympique Lyonnais pour un attrayant « Pep Genesico ».

Un 2ème déplacement en apothéose ouvrant la voie au prochain

Voilà le 2ème déplacement européen de la saison déjà derrière moi et il aura sa place parmi les très bons ! Entre la victoire bien évidemment, la découverte de cette sublime ville de Cracovie et l’accueil plutôt agréable des Polonais, cette virée à l’Est de l’Europe fut une franche réussite et ne fait que confirmer mon amour de ce genre d’escapades teintées de Rouge et Noir. Installé à la 2ème place du classement, à égalité de points avec Fenerbahçe mais avec une différence de buts moins importante, le SRFC jouera un match crucial pour la première place du groupe dans deux semaines en Turquie, dans ce qui promet d’être un match bouillant tant sur le terrain qu’en tribunes. J’ai déjà hâte d’y être. Évidemment, vous l’aurez bien compris, je serai de la partie ! Comment manquer un tel rendez-vous dans une ville aussi somptueuse que la cité stambouliote, si riche sur le plan historique notamment. Cap au Sud-Est du continent européen et même à l’extrême Ouest de l’Asie, aux confins de l’Orient et de l’Occident donc, place à Istanbul !

Clément DUMEYNIOU

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