Hamari Traoré, de l’ombre à la lumière

Transféré au Stade Rennais lors du mercato estival de la saison 2017-2018 en provenance du Stade de Reims, Hamari Traoré a su se faire une place au sein de l’effectif des Rouges et Noirs. Pourtant au départ, les supporters n’avaient pas forcément misé un kopek sur lui. Retour sur l’ascension du numéro 27 Rouge et Noir.

 

Un début de carrière timide

Formé au Mali à l’académie Jean-Marc Guillou, Hamari Traoré a d’abord fait ses classes au Paris FC lors de l’exercice 2012-2013, en National. Une année seulement puis c’est le départ en Belgique, à Lierse pour deux saisons. Sa deuxième saison sera plus complète avec 30 matchs joués mais le club est relégué.

Le Malien retourne en France, au Stade de Reims, qui n’a comme seul objectif que de se maintenir. Pas de bol, une fois de plus Hamari joue sa trentaine de matchs mais n’arrivera pas à sauver le club qui termine 18ème, à un petit point du 17ème Toulouse. Pour autant, le latéral droit persiste… Et signe ! Sa saison en Ligue 2 sera sa meilleure, de quoi attiser les regards de plusieurs clubs de Ligue 1. Bordeaux ou St-Etienne l’enrôlerait bien dans ses rangs mais c’est au Stade Rennais qu’il débarque afin de passer « un cap » pour 2,8 millions d’euros.

 

Un défenseur « moderne »

A l’instar de Benjamin Bourigeaud, on se disait : « Mouais, pourquoi pas, on verra ». Et on a vu ! Faut dire que l’Aigle du Mali nous a rarement déçu. S’il a pu montrer quelques limites défensives, il est très intéressant offensivement, notamment  lorsqu’il galope le long de la ligne de touche pour centrer ou s’immiscer dans la surface adverse. Le dorénavant numéro 27 Rennais sera titularisé dès la première rencontre de Ligue 1, laissant l’emblématique capitaine Romain Danzé sur le banc et ce, pour toute la saison. Si Hamari était recruté pour concurrencer la Danze, force est de constater que de la concurrence, il n’y en a pas vraiment eu ! Pièce maîtresse de la défense, le natif de Bamako n’a pourtant pas le physique « costaud » qu’on prête généralement aux défenseurs. Pas très grand et plutôt mince, Hamari Traoré connaît malgré tout très bien la notion d’engagement, preuve en est de par la multitude de cartons jaunes récoltés lors de cette saison 2017-2018 !

 

Un talent enfin reconnu

Qu’on se le dise, Hamari Traoré n’est pourtant pas un « méchant » et fait preuve généralement d’intelligence sur le terrain. On se souviendra de la mauvaise blague de Neymar lors de la demi-finale de la coupe de la Ligue au Roazhon Park face au PSG. Le p’tit n’a pas réagi, a sans doute trouvé ça nul comme tout le monde mais n’a pas réagi. S’agirait pas de se prendre un énième carton ! Sa bonne saison dans l’élite fût par la suite récompensée par une nomination au prix Marc-Vivien Foé 2018 (récompense du meilleur joueur Africain évoluant en France). Bon ok, il a terminé 13ème sur 13 avec 0 point… ! Mais pour sa défense, il était le seul défenseur ! Pas facile non plus de détrôner des Toko Ekambi et autre Khazri ou Pépé.

 

La saison de la confirmation

Sous l’ère Lamouchi ou Stéphan, le Malien reste titulaire à droite de la défense Rouge et Noir. Ses offensives nous régalent à chaque match et son association avec Ismaïla Sarr fait des misères aux autres pensionnaires de Ligue 1 avec vitesse et percution ! Un duo loin d’être étranger aux récentes performantes du Stade Rennais !

Comparé à Dani Alves par Christian Gourcuff, Hamari Traoré aura un rôle capital dans la (bonne) suite des événements au club mais aussi en équipe nationale puisqu’il jouera cet été la CAN avec le Mali, après avoir été un des artisans de la qualification. Indéboulonnable dans l’équipe type rennaise, nous ne pouvons que lui souhaiter de nous illuminer encore cette saison, en Ligue 1 comme en coupe d’Europe.  Pas de doute, le cap tu l’as passé Hamari !

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