Zoom sur : le BFK : « On arrive à faire quelque chose de sympa »

A l’occasion du début de saison, Radio Roazhon a décidé de donner un coup de projecteur à ses clubs partenaires. Le premier à l’honneur est donc le BFK, club de football rennais et dernier partenaire en date.

 Le 29 septembre 2013, vous fondiez le Breizh Fobal Klub. Quel est votre ressenti après ces sept premières années dans le monde du football amateur ?

 Kévin CANIPEL (Président du BFK) : « Beaucoup de fierté par rapport à l’évolution générale du club, que ce soit sur les résultats sportifs, sur le nombre de bénévoles, sur le nombre de joueurs qu’on a et aussi le nombre de demandes qu’on a chaque année, qui est en nette progression. Une fierté à tout ce travail qui commence à porter ses fruits avec l’encadrement qui commence à être bien réglé. L’évolution du club aussi, qui est devenu multi-sports l’année dernière, avec la création du basket et la montée en D4 dès la première saison.

Si je devais faire un bilan de ces sept saisons, c’est que du positif même si ça n’a toujours pas été rose. Je vois une évolution hyper positive du club et je suis bien encadré. Kévin Simon, responsable sportif, travaille très bien avec les coachs. Ces derniers, qui sont entièrement bénévoles donc qui ne sont pas rémunérés, donnent de leur temps avec beaucoup de professionnalisme malgré leur niveau. C’est de bonne augure pour la suite et tout se régule avec l’expérience. Avec le club, je grandis aussi donc on apprend tous et malgré nos petites expériences et nos petits moyens, on arrive à faire quelque chose de sympa. Sur Rennes, aujourd’hui, on doit être le 5ème club en terme de niveau sur une bonne dizaine donc c’est vraiment plaisant. »

 Aujourd’hui, que représente le Breizh Fobal Klub ? 

K.C : « L’année dernière, on devait être aux alentours des 70-75 demandes d’inscription. Cette année, on dépasse la centaine mais après, on peut pas chiffrer exactement. Malheureusement, on ne peut en prendre que 25 donc on a du faire un choix. Les coachs ont fait des essais malgré le contexte sanitaire. Il fallait un recrutement de bons joueurs dont ils avaient besoin pour l’équipe 1 essentiellement. Ne pas prendre tous les types de profil, peu importe le niveau même si c’est ce qu’on faisait auparavant. »

Qu’est-ce qui permet d’affirmer que le Breizh Fobal Klub n’est pas un club comme les autres ? Pourquoi les sponsors décideraient de vous soutenir ?

K.C : « Je mets en avant notre image sympathique de jeune club aux bonnes valeurs, dynamique, actif sur les réseaux sociaux…etc. Tout cela est très classique mais si on devait sortir du lot, je dirais qu’on est un club ambitieux apprécié des clubs, des instances dont la mairie de Rennes. Si beaucoup d’entreprise nous rejoignaient, cela nous permettrait d’avoir plus de poids et on pourrait avoir de meilleures structures par exemple. On pourrait mettre en avant les entreprises de manière différente en dehors de nos maillots et de nos réseaux sociaux. Mon challenge personnel est de créer un lien important entre les partenaires et le club. Si ils sont là pour nous, on a aussi envie de les remercier ! »

Dans une saison qu’on imagine particulière au vu du contexte sanitaire, quels sont les objectifs du klub pour ses différentes équipes ?

K.C : « Pour l’équipe 1, c’est la première partie de tableau mais il ne faut surtout pas descendre parce que ça bloquerait les équipes 2 (D3) et 3 (D4), qui elles jouent la montée. On a recruté des joueurs et le niveau du groupe augmente en permanence donc on a un beau potentiel.

Nous fondons actuellement une équipe U15 mais ce serait plutôt une équipe découverte. Le projet est que les joueurs répondent toujours présents avec des coachs qui puissent travailler dans de bonnes conditions. Il y a également la création d’une équipe féminine, également des U15, avec le même objectif que les garçons. Quant au basket, après être monté rapidement en D4, les joueurs ont clairement envie de monter en D3. Je n’ai pas réellement d’objectif à leur donner si ce n’est de tout donner. L’ambiance y est excellente et il faut que cela dure. »

Comment avez-vous convaincu Mohamed Thiam, international guinéen, de signer dans l’équipe première du Breizh Fobal Klub ?

K.C : « Mohamed nous a contacté directement via notre formulaire sur Facebook. Après une longue blessure, il voulait jouer sur Rennes et il est venu chez nous car il avait besoin de se relancer dans de bonnes conditions et dans surtout dans un environnement qui peut lui plaire. Après avoir rencontré le directeur sportif, il a signé chez nous. Pour nous, c’est une grand première d’avoir dans nos effectifs un joueur international, on ne pensait pas que cela arriverait un jour. Dans la symbolique, c’est quelque chose d’énorme mais si il va devoir se battre sur le terrain pour avoir sa place. Il est vraiment très bon balle au pied, une grande vision de jeu…etc. Sa venue montre que grâce à l’image du club, on peut attirer un joueur de ce profil. »

Pour l’avenir, quelles sont les ambitions du Breizh Fobal Klub ?

K.C : « On souhaiterait atteindre le niveau Ligue d’ici trois ans. Avec les exigences de la FFF, notre but est de créer une école de foot et avoir de plus en plus de bénévoles comme des coachs diplômés, des arbitres…etc. Mettre les moyens pour faire quelque chose de propre ! Mon but est également d’être dans le top 3 de Rennes, hors Stade Rennais bien sur. Mais beaucoup d’autres clubs ont la même ambition car on a tous envie de devenir important. On se rend compte que c’est pas si simple que ça, qu’il va falloir batailler mais avec du temps et des gens, on peut aller loin. »

Edouard COUSTOU (coach) : « Le football, c’est quelque chose de mouvant »

L’arrêt prématuré du championnat la saison en raison de la pandémie de coronavirus a permis à votre équipe d’accéder en Départementale 1. Vous pouvez revenir sur cette montée particulière ?

Edouard COUSTOU (Coach du BFK) : « Le championnat s’est plutôt bien déroulé pour nous avec une bonne première partie de saison même si on fait quelques petits faux pas comme la défaite face à Noyal (2-3). On est deuxième, à un ou deux points de Noyal. Après la trêve, on ne perd plus un match jusqu’à la coupure ! Elle arrive à un moment où on est bien lancé, ce qui nous a coupé dans notre élan. On a pu être promu en D1 étant donné que le classement a été calculé d’une autre manière et on avait un match de retard par rapport à Noyal. De plus, on avait réussi à les renverser au match retour sur un score de 4-1 donc on sortait quand même gagnant de la double-confrontation. Vis-à-vis des joueurs, du staff, on était déçu de ne pas avoir fait toute la saison mais on méritait de monter donc c’est une très bonne saison malgré tout. »

Dans quel état d’esprit retrouves-tu ton équipe à la veille de la reprise ?

« On a déjà repris dès fin juin en fait. Dès lors, on s’est mis dans l’optique de renforcer l’équipe étant donné qu’on accède à la D1, qui est un championnat compliqué car il est très hétérogène en terme de niveaux. On a ensuite constitué les groupes et la préparation a commencé à partir de fin juillet. On monte en D1, ce qui est inédit pour le club et la plupart des joueurs. Heureusement, on a quelques joueurs d’expérience qui ont déjà joué à des niveaux supérieurs qui vont pouvoir aider les novices à accéder à ce niveau-là. »

Depuis le 8 mars dernier, vous avez seulement joué 5 matchs (4 amicaux et 1 en Coupe de France). As-tu été rassuré par ce que vous avez pu voir de tes joueurs ? 

« Le premier a été très rassurant car ce fut le moment où les joueurs jouaient pour la première fois et on gagne 4-0 contre Illet Fôret. Dans la qualité de jeu, on a pu voir que nos nouvelles recrues s’intégraient bien au groupe existant. La préparation a suivi son cours et on faisait des tests, avec certains matchs qui étaient plus intéressants que d’autres. Et puis arrive le tour de Coupe de France où globalement, on fait un bon match contre la grosse équipe de Châteaugiron (Ligue Régionale 2). Le score est assez dur car on perd 4-1 en encaissant deux buts dans les dix dernières minutes à 10 contre 11.

Après cette élimination, il a fallu se remobiliser et on l’a fait. La victoire 5-0 contre Orgères la semaine suivante en est la preuve. Avec un match moyen dans sa globalité, on domine largement une D2 donc c’est rassurant. L’entrée en championnat contre La Bouëxière à été un peu plus compliqué, mais la aussi avec des motifs de satisfaction parce qu’en perdant 2 à 0 on arrive à remonter et faire match nul. L’enchaînement derrière de la victoire en Coupe de Bretagne contre Ercé-Près-Liffré (également en D1) 2-1 fait du bien mais toujours en se faisant un peu peur sur la durée du match. Cette mauvaise maîtrise, on l’a payée ce weekend en championnat contre Noyal-Brécé qui nous a puni 4 à 0. Cette claque va nous permettre de repartir sur de meilleures bases ce week-end en coupe sans aucun doutes. »

Pour information, les hommes de « Coach Coustou » affronteront à l’extérieur l’équipe de Torcé-Vergéal (D2) ce dimanche à 15h pour le troisième tour de Coupe de Bretagne. Une qualification pour le quatrième tour serait historique pour le Klub rennais.

Pour toi, quelle est sont les qualités premières d’un entraîneur ? 

« Je pense qu’il faut être sûr de soi, que ce soit clair dans ta tête, dans ce que tu demandes…etc. Forcément, c’est du travail de tous les jours car le football, c’est quelque chose de mouvant où c’est compliqué d’avoir une idée très précise. Une vérité peut être vraie un jour, et le lendemain ce n’est plus le cas. Être observateur car il faut voir quand ton équipe ne va pas bien, à quels endroits ça ne va pas, et bien analyser pour savoir comment régler ces problèmes. S’adapter parce que par exemple, les joueurs aux entraînements ne sont pas toujours les mêmes dont il faut adapter les exercices que tu as prévus. En match, c’est pareil car il faut t’adapter à l’adversaire. »

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