Ce qu’il faut savoir sur Villarreal

Villarreal Rennes coupe d'europe

Après une première victoire nette et sans bavure contre le Maccabi Haïfa, le Stade Rennais se déplace cette fois-ci en terres espagnoles. Au programme pour les Rouge et Noir : Villarreal, actuel 13ᵉ de la Liga et défait par le Panathinaïkós en ouverture de cette Europa League. Expérience européenne, début de saison, revue d’effectif… Tour d’horizon du sous-marin jaune avant le match de ce jeudi 5 octobre.

Des résultats retentissants en coupes d’Europe récemment

L’histoire européenne des Groguets (les « jaunes » en Valencien) s’écrit seulement depuis le début du XXIe siècle. Cela ne les empêche pas de cumuler déjà 11 participations en C3 et 4 en Ligue des Champions, avec en point d’orgue l’Europa League remportée en 2021 aux tirs au but contre les Red Devils. Une séance mémorable qui avait vu les dix premiers tireurs de chaque équipe convertir leur tentative, avant que le gardien argentin Rulli ne stoppe la frappe de De Gea. Monsieur Ligue Europa, Unaï Emery, était alors aux commandes du sous-marin jaune.

Qualifiés automatiquement pour la C1, Villarreal allait marquer de son empreinte l’édition 2021-2022. Deuxième de sa poule, le club espagnol créait la surprise en huitièmes de finales, terrassant la Juve sur ses terres (3-0, 1-1 au match aller). Il répétait l’exploit au tour suivant, en éliminant cette fois-ci un Bayern jusqu’alors invaincu dans la compétition. Mais la marche était trop haute face à Liverpool en demies, marquant la fin de la fantastique épopée des pensionnaires de la Cerámica.

Seulement 7ᵉ de la Liga, ils devaient alors se contenter de l’Europa Conference League la saison dernière, avant de pouvoir retrouver la C3 grâce à une très belle 5ᵉ place glanée en championnat.

Un début de saison compliqué

Si ces résultats sur le plan continental ont de quoi impressionner les Rouge et Noir, la réalité du moment est tout autre. Le sous-marin jaune erre à la 13ᵉ place du championnat espagnol avec 4 défaites en 8 matchs. Un début de saison ultra-poussif qui a amené Villarreal à se séparer de son entraîneur Quique Setién. Les raisons de ce licenciement ? Des choix tactiques très discutables, ainsi qu’une relation largement détériorée avec son staff et ses dirigeants.

Exit Quique Setién donc, place à José Rojo « Pacheta ». La rumeur Raul avait pris de l’ampleur, mais c’est finalement sur l’ancien technicien de Valladolid que les Groguets ont jeté leur dévolu. Il faudra certainement lui laisser du temps, mais les premiers résultats ne sont pas vraiment convaincants. Sous ses ordres, Villarreal c’est 1 victoire au finish, 2 nuls et 2 défaites, dont celle concédée contre le Panathinaïkós lors de la 1e journée d’Europa League. Pas évident toutefois de juger cette performance tant l’équipe alignée avait été remodelée, avec 9 changements opérés dans le onze de départ. Le constat semble en tout cas limpide : dans un contexte très délicat en championnat, l’Europa League n’est pas la priorité. Aux Rouge et Noir d’en profiter et à Bruno Génésio et son staff de préparer au mieux cette rencontre, face à un coach encore en rodage tactiquement.

Après avoir testé le 4-2-3-1 lors de ses deux premiers matchs, Pacheta est repassé au 4-4-2 déjà mis en place par Setién plus tôt dans la saison. L’entraîneur espagnol prône un jeu de passes et de possession (Villarreal l’a eue sur 4 de ses 5 derniers matchs), avec beaucoup de verticalité. Il peine encore toutefois à trouver la solution défensivement, changeant régulièrement sa charnière centrale et ses latéraux. On ne peut pas dire qu’il ait été beaucoup aidé par ses joueurs, qui ont concédé deux cartons rouges sur les trois derniers matchs.

Un effectif appauvri

Si les résultats des Jaunes ne sont pas pour l’instant dans les standings de ceux de l’an dernier, c’est aussi lié à la perte de ses tout meilleurs éléments au cours de l’intersaison. Nicolas Jackson tout d’abord, son arme offensive n°1 (12 buts en Liga) transférée à Chelsea pour la bagatelle de 37 millions d’euros. Dans le même temps, le percutant Samuel Chukwueze (11 passes décisives l’an dernier) faisait ses valises pour Milan, tandis que « l’enfant du peuple » Pau Torres, retrouvait son ancien coach Unaï Emery à Aston Villa. Au total, près de 110 millions d’euros récupérés pour combler ces départs majeurs.

Pourtant, le sous-marin jaune n’en dépensera que 12, préférant s’appuyer sur le même effectif et le recrutement de quelques joueurs libres. Un pari risqué, qui n’est clairement pas en train de payer pour le 13ᵉ de Liga. Seule éclaircie au tableau, l’arrivée du buteur norvégien Alexander Sørloth en provenance de Leipzig, après une saison pleine en prêt du côté de la Real Sociedad (16 buts TCC). Titulaire indiscutable chez les Groguets, il a déjà inscrit 4 buts en Liga. Les Rouge et Noir devront assurément s’en méfier, tout comme de son compère d’attaque Álex Baena, déjà auteur de 4 passes décisives.

Les attaquant rennais auront aussi la lourde tâche de tromper la vigilance du jeune gardien danois Filip Jörgensen, grand artisan du nul obtenu par les siens à Getafe, le week-end dernier. À moins que Pacheta ne refasse confiance à l’inusable Pepe Reina, aligné en ouverture contre le Pana.

Enfin, les Bretons ne seront pas totalement dépaysés puisqu’ils retrouveront deux anciens pensionnaires de Ligue 1 : l’Algérien Aïssa Mandi, figure du Stade de Reims, ainsi que l’international français Étienne Capoue.

Sans oublier les nombreux supporters rennais qui auront fait le déplacement pour se faire entendre dans le stade de la Cerámica : mercredi dernier, ils étaient déjà entre 800 et 1000 à avoir pris leur ticket.

Titouan MIGNOT

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